A l’occasion de la semaine mondiale des soins palliatifs, ASP16 a organisé trois conférences-débats pour sensibiliser le public aux soins palliatifs et à l’accompagnement bénévole.
La couverture médiatique a été importante avec annonce dans 6 publications locales et 5 longues interviews (dont une radiophonique en direct) sur les soins palliatifs et l’accompagnement bénévole.
Dominique Carretier et Corinne Fondronnier de l’ASP Lot ont par 3 fois (à Soyaux, Confolens et Ruffec) et sur 2 jours donné un véritable spectacle sous la forme d’un dialogue poétique entre Perrine atteinte de maladie grave et Antoine son amour de toujours , époux aidant et désemparé.
Cette approche pratique philosophique et éthique de la fin de vie a également laissé largement la place au débat avec le public avant un final empreint de joie et de sérénité.
Ces 3 spectacles ont réuni 215 participants et ont permis de nombreux contacts individuels et le recueil des coordonnées de 83 sympathisants. Ce succès fait espérer nombre de candidats pour une prochaine formation, en particulier pour le nord du département, zone rurale qui avait été laissée de côté lors des précédentes manifestations. La présence de nombreux soignants sur les 3 sites démontre une fois de plus la convergence de nos efforts et l’efficacité de la collaboration quotidienne soignants-bénévoles.
Pour mieux rendre compte de l’ambiance de ce spectacle laissons la place à Pierre, la plume de ASP16.
L’Association des Soins Palliatifs de la Charente offrait ces dix et onze Octobre deux mil dix-huit un moment théâtral : « Au travers de la vie de Perrine et d’Antoine ». Du brouhaha, se découvraient des visages, ceux des professionnels, ceux des spectatrices et spectateurs : tous chercheurs de la guérison des terribles maladies, de la confiance à apporter, de l’écoute et de l’amour à apporter aux souffrants.
Sur chaque scène, comme des chorégraphes, Perrine et Antoine contaient leurs heurs et leurs malheurs. La soudaine découverte de l’impitoyable appelait la recherche de la guérison. Ils énonçaient leurs joies passées, le vécu de leurs enfances, la paix intérieure qui les habitaient en rentrant chez eux, y retrouvant leurs marques. L’expression scénique mettait en relief ces vies de chacun, nos propres interrogations à certains moments. S’interroger, appeler le monde médical en auscultation, connaître le remède possible pour combattre telle pathologie : Perrine appelait Antoine, Antoine guettait le regard de Perrine. La voix du conteur, celle de la conteuse, étaient bâties dans la douceur, comme si la tendresse qui s’exprimait était le viatique de la guérison attendue. La péroraison s’achevait par une forme de murmure, suggérant l’envol de l’âme vers Là-Haut.